Les systèmes de végétalisation de toitures peuvent permettre de répondre à plusieurs enjeux environnementaux majeurs en ville. Les études et outils de mesure se multiplient pour permettre de quantifier les apports d’une toiture végétalisée, afin d’inciter à un recours beaucoup plus large à cette solution. Découvrons ensemble les 4 grands « services écosystémiques » apportés par une toiture végétalisée, services que l’ADIVET propose d’évaluer grâce à son nouvel outil : le GreenRoofScore.
Une toiture végétale retient les eaux pluviales
Le substrat dans lequel les végétaux sont implantés est un matériau poreux dans lequel les eaux de pluie peuvent s’infiltrer. Il se comporte, jusqu’à sa capacité maximale en eau (CME), comme une éponge qui retient temporairement les précipitations.
Ce fonctionnement hydrologique permet de réduire les volumes d’eau pluviales rejetés dans les réseaux. Le débit de pointe lors d’orages exceptionnels peut lui aussi être réduit si la quantité de toitures végétalisées est suffisante à l’échelle du bassin versant.
Une étude* sur les bassins des Hauts de Seine et de Seine Saint Denis à montré que si 10% de la surface du bassin versant était végétalisée, le débit de pointe pourrait baisser de 20% dans 80% des cas. Et qu’un hectare de toiture végétalisée (extensive ou semi-intensive) permettait de réduire en moyenne le ruissellement de 3000 à 4000 m3 à l’année.
Les coefficients de ruissellement retenus par ces deux départements vont de 0,2 à 0,6 pour une toiture végétalisée contre 0,95 pour une toiture nue.
La végétalisation de toiture contribue à réduire les îlots de chaleur
L’évapotranspiration des végétaux est un outil efficace au service de la lutte contre les îlots de chaleur urbains, ces élévations des maximales diurnes et nocturnes qui frappent aujourd’hui la plupart des villes.
L’eau stockée dans le sol puis absorbée par la plante est rejetée sous forme de vapeur suite à un processus chimique qui consomme de l’énergie. L’énergie consommée fait baisser la température de l’air au dessus de la végétation et donne cet effet de climatisation naturelle. L’ADIVET rapporte les chiffres avancés par plusieurs études : un rafraîchissement de l’air ambiant de – 3 °C à – 5 °C et une différence de température ressentie de -13 °C en moyenne.
Le couvert végétal absorbe aussi le rayonnement solaire. L’énergie absorbée n’est pas restituée sous forme de chaleur comme c’est le cas avec les surfaces minérales. La chaleur qui s’échappe d’un bâtiment végétalisé la nuit en été peut ainsi être réduite de 70%, selon une étude de livingroofs.org.
Ce toit naturel est un abri pour la biodiversité
L’impact des toitures terrasses végétalisées sur la biodiversité commence à faire l’objet d’études approfondies. Car le substrat et les végétaux pré-cultivés peuvent rapidement constituer un « abri » pour la microfaune, les insectes, la flore locale… Ils peuvent être assimilés à un habitat pionnier qui va contribuer à la biodiversité.
L’ADIVET rapporte que selon une étude portant sur une trentaine de toitures d’Île-de-France et publiée en 2021, environ 70 % des espèces de fleurs présentes en toiture n’ont pas été plantées à l’origine, et que certaines sont des espèces rares ou menacées.
Les premiers résultats de l’expérimentation scientifique montrent que le toit végétalisé sera d’autant plus accueillant pour la biodiversité que le substrat sera épais, proche dans sa nature d’un sol réel, et plus les espèces végétales plantées seront diversifiées.
Sur ce dernier point, l’utilisation de cassettes pré-cultivées est un avantage. Le nombre d’espèces sélectionnées sera en effet plus important qu’avec des systèmes de végétalisation en tapis par exemple.
Toit végétalisé et amélioration de la qualité de l’air
On sait que les végétaux sont capables de capter, d’accumuler et de dégrader différents types de polluants présents dans les sols, l’eau et l’air. Ces processus sont utilisés dans les technologies de phytoremédiation.
Selon l’ADIVET, la végétation des toitures peut capter jusqu’à 95 % du cadmium, du cuivre, du plomb et 16 % du zinc. Cette capacité de dépollution s’ajoute au phénomène de photosynthèse par lequel les végétaux piègent le dioxyde de carbone et produisent de l’oxygène.
Les systèmes de végétalisation peuvent donc contribuer à améliorer la qualité de l’air.
Systèmes de végétalisation de toiture Sika
La végétalisation est une des solutions proposées par Sika pour une approche plus responsable de la construction.
La végétalisation est aussi une des solutions envisageables pour intégrer les exigences de la RE2020 en toiture. Cette solution technique contribue en effet à la fois à réduire la consommation énergétique par temps froid et à améliorer le confort sans recours à la climatisation par temps chaud.
Sika propose différents systèmes permettant de réaliser des végétalisations extensives et semi-intensives. Ces systèmes s’appuient sur des membranes FPO ou PVC-P conçues pour résister au substrat de culture, aux micro-organismes et aux racines.
La végétalisation extensive permet de réaliser une toiture végétale légère, qui peut donc être utilisée sur tous types d’éléments porteurs.
Le substrat Sarnafil® pour végétalisation de toitures dispose d’une FDES individuelle, consultable sur la base inies.